Chez Paulette à Bicyclette, le diamant idéal serait avant tout équitable. Il serait extrait selon les mêmes standards que notre or Fairmined, et source de progrès social.

Pour l’heure, nous proposons volontiers à nos clients des diamants de synthèse, appelés aussi diamants de culture ou de laboratoire. Sur demande, nous pouvons aussi proposer des diamants naturels, et notamment des Canada Mark. Nos clients peuvent ainsi faire un choix éclairé, en accord avec leurs convictions personnelles.

 

 

L’histoire du diamant

Le diamant naturel s’est imposé au fil du temps comme la pierre la plus iconique, associée à la notion d’éternité. Extraits il y a environ 3 000 ans, les premiers – et très beaux – diamants venaient d’Inde. Si le diamant est une pierre qui a toujours été appréciée et travaillée, il n’est devenu la pierre de référence qu’à partir du milieu du XIXe siècle, suite à la découverte de très importants gisements sur le continent africain.

À ce jour, même si toutes les combinaisons de pierres sont possibles, c’est d’abord au diamant que l’on pense pour une bague de finçailles. Pierre d’excellence, son négoce ainsi que son expertise diffèrent de ceux des autres gemmes. Il existe des diamants de toutes les couleurs (bleu, cognac, jaune, rose, rouge…), mais ceux-ci sont rares, et expertisés d’une autre manière que le diamant incolore, qui fait l’objet de cet article.

 

 

Diamant de synthèse, un « vrai » diamant ?

L'appellation "diamant de synthèse" peut laisser penser que le diamant en question est un faux diamant. Il n'en est rien : il s'agit d'un vrai diamant, avec la même composition chimique qu'un diamant naturel, et les mêmes propriétés chimiques, physiques et optiques. Il est créé dans des conditions similaires au diamant naturel, et la seule différence est que l'un est créé par la nature, et prend des milliers d'années avant d'atteindre la surface de la Terre, quand l'autre est créé par l'homme, dans un laboratoire, dans des conditions qui nous semble à ce jour le mieux respecter nos valeurs éthiques. Un gemmologue ne peut actuellement pas faire la différence entre diamant naturel et diamant synthétique avec une loupe et ses outils de terrain, avec des pierres de qualité égale, bien entendu.
En gemmologie, l'appellation "de synthèse" sert donc à désigner une pierre reproduite par l'homme à l'identique d'une pierre naturelle, déjà existante. L'on peut aussi trouver l'appellation "lab grown diamond", notamment aux Etats-Unis, ou bien "diamant de culture", "diamant de laboratoire" : ce sont néanmoins des appellations interdites en France.

Ces pierres sont absolument étonnantes. Et je parle ici en tant que gemmologue. Clairement indissociables à l’œil, ces diamants synthétiques n’ont pas à pâlir face aux diamants naturels. Ici, rien à voir en terme de qualité avec les émeraudes ou les corindons synthétiques qu’un bon gemmologue peut détecter assez aisément. Nous avons clairement franchi un cap technologique !

Marie Chabrol, gemmologue

Leur formation prend également, pour l’un comme pour l’autre, quelques semaines. On pense souvent, à tort, que la formation d’un diamant naturel prend des millions d’années, alors que c’est simplement le temps qu’il lui faut pour remonter à la surface.

 

 

La fabrication du diamant de synthèse

Il y a deux manières de fabriquer un diamant de synthèse en laboratoire. La première est le HPHT (Haute Pression Haute Température). Un petit éclat de graphite, placé dans une machine sous hautes pression et température, germe et croît. Ce procédé reproduit les conditions de création d’un diamant naturel.

La seconde est la synthèse par dépôt chimique en phase vapeur (CVD). On y fait croître le diamant par couches successives, sur une plaque, dans un milieu de gaz carbonés. Cette technique produit des diamants plus purs encore que le processus HPHT.

Les deux procédés permettent d’obtenir des diamants bruts. Ils seront ensuite taillés et polis de la même manière que les diamants naturels. À ce jour, pour distinguer un diamant de synthèse d’un diamant naturel, il faut recourir à un procédé aussi complexe qu’une IRM.

 

 

L’évaluation de la qualité des diamants

Qu’il s’agisse d’un diamant incolore naturel ou de synthèse, les critères d’évaluation sont les mêmes. Aujourd’hui, on parle d’évaluation selon les 4C : carat (poids), clarity (pureté), colour (couleur) et cut (taille). Tous ces critères sont importants : un diamant d’une taille conséquente mais très inclus, ou jaune, aura moins de valeur qu’un diamant plus petit mais avec une plus belle qualité de couleur ou de pureté. 

 

 

1. Le carat

Il indique tout simplement le poids de la pierre : c’est une ancienne mesure de poids, équivalant à 0,20 g. Cette unité de mesure permet plus de précision que le gramme.

Attention, le carat du diamant n’a rien à voir avec le carat d’or ! C’est également une mesure issue d’un système ancien, indiquant la proportion d’or dans un alliage, 24 carats correspondant à l’or pur. En savoir plus sur nos alliages d’or équitable

Plus la pierre est grosse, plus elle coûte cher. À partir de 0,50 carats, tous nos diamants sont fournis avec un certificat d’authenticité émanant d’un organisme reconnu, tel le GIA. Sur demande, tout diamant de 0.30 carats et plus peut être livré avec un certificat. Et sur votre certificat de garantie, vous retrouverez toutes les caractéristiques de vos diamants.

 

2. La pureté

Tout diamant, qu’il soit naturel ou de synthèse, peut présenter des imperfections, plus ou moins nombreuses et importantes. Il existe donc une échelle de pureté, établie selon des règles précises, fixées par le Gemmological Institute of America (GIA). Cela permet de donner un code pour chaque niveau de pureté :

Plus on monte en qualité, plus les inclusions sont discrètes : petites et loin du centre de la pierre. La pureté d’un diamant est toujours étroitement liée au troisième C, qui est celui de la couleur. En effet, de la même manière que pour les inclusions, le GIA a créé une échelle de couleurs de blanc, allant du D au Z. En joaillerie, la couleur minimale utilisée est la couleur H, qui correspond à un “blanc” selon cette échelle.

Chez Paulette à Bicyclette, nous ne choisissons que des diamants de synthèse ayant a minima une pureté « VS » (very small inclusions), soit des inclusions si petites qu’elles sont invisibles à l’œil nu.

 

 

3. La couleur

Comme dit précédemment, la couleur et la pureté vont de pair : la qualité de base des diamants est GH-SI. Le G et le H correspondent à la couleur et SI (small inclusions) indique la présence de petites inclusions visibles à la loupe 10x, notamment pour des pierres de pavage. Plus la pierre est grosse, plus nous vous conseillons de monter en qualité. Ainsi, un diamant de 4 mm de diamètre nécessite une qualité F-VS (VS1 dans l’idéal). Cela veut dire qu’un diamant de 4 mm nécessite au moins une couleur “blanc extra plus” avec de très petites inclusions.

Chez Paulette à Bicyclette, les diamants de synthèse que nous vous proposons sont des D à F, d’une couleur exceptionnelle. Pour certaines pierres, notamment pour les créations sur mesure, il peut arriver que nous allions jusqu’à G, pour répondre au budget de nos clients.

 

 

4. La taille

Le dernier C est celui de la taille. Il ne correspond pas aux dimensions mais bien à la forme et aux proportions de la pierre. Autrement dit, il correspond à la façon dont la pierre est taillée. Il a toute son importance, car c’est l’excellence de la taille qui va révéler toute la beauté de la pierre.

La taille dit « brillant » est la plus connue : de forme ronde, avec une pointe (appelée culasse), et 57 facettes. Cette taille a spécialement été créée pour que les feux et la brillance du diamant s’expriment au maximum. La qualité du poli entre également en jeu. 

En bref, il est important de comprendre que s’il existe quatre critères d’évaluation d’un diamant, c’est l’équilibre entre ces critères qui est crucial. Par exemple, une mauvaise taille peut fortement déprécier un diamant, même si ce dernier est d’un poids important, avec de belles couleur et pureté.

 

 

Un diamant innovant, plus écologique et plus éthique ?

Grande question, qui donne lieu à de nombreux débats passionnés. Chez Paulette à Bicyclette, nous vous proposons le diamant de synthèse, ou bien le diamant naturel, selon votre sensibilité. Nous vous apportons toutes les informations dont nous disposons pour que vous puissiez faire un choix éclairé.

La question des droits humains et du respect de l’environnement fait partie des grands challenges de la joaillerie. L’extraction de diamants naturels est la plus polluante au monde. Elle est aujourd’hui problématique dans encore bon nombre de pays producteurs car son impact est très lourd sur l’environnement. Pour extraire un seul carat de diamant, ce sont des tonnes de minerais qu’il faut déplacer et sortir de la terre. Même si des progrès colossaux ont été faits par l’industrie diamantaire, et que nombre des grandes mines mondiales sont certifiées RJC (Responsible Jewelry Council) son impact carbone reste énorme, loin devant celui du diamant de laboratoire, surtout si l’on prend en compte la remise en état des sols après exploitation.  

Le diamant de synthèse a lui aussi un impact sur l’environnement car il nécessite également beaucoup d’énergie. Le type d’énergie utilisé diffère d’un fournisseur à l’autre. Il est donc difficile de comparer. En revanche, il est plus facile d’encadrer les conditions de travail des employés d’un laboratoire que celles de mineurs de diamant, et de tracer l’utilisation de l’argent généré par les ventes. Ceci est d’autant plus vrai s’agissant de nos diamants champagnes, fabriqués et taillés en France.

D’un point de vue social, le processus de Kimberley ne suffit pas à garantir à 100% qu’aucun « blood diamond » (diamant de conflit, finançant des groupes armés et des guerres civiles) ne se retrouve dans la filière des diamants naturels, comme le souligne régulièrement l’ONG Human Rights Watch. Outre les violences et la corruption, des populations indigènes ont ainsi été déplacées de force pour l’exploitation de certaines mines. 

 

Quelles pistes pour l’avenir ?

Les diamants naturels “Canada Mark” sont extraits au Canada comme leur nom l’indique. Ils sont tracés, et nous permettent de vous proposer un diamant naturel plus éthique, respectant le code international du travail.

Si le diamant de synthèse est aujourd’hui à nos yeux une excellente alternative au diamant naturel, il est surtout un déclencheur. Venu ébranler le milieu diamantaire, il contraint de se remettre en cause et de se réinventer.

Notre principal fournisseur de diamants de synthèse a décroché sa certification « neutralité carbone », témoignant de ses efforts constants pour réduire son empreinte environnementale.

Notre deuxième fournisseur est quant à lui français. Nous serons ravis de vous montrer ses diamants cultivés en Ile-de-France et taillés en France, aux magnifiques teintes champagne. Nous espérons pouvoir réaliser très bientôt des bijoux en diamants incolores 100% « tricolores » dans les mois qui viennent.

Enfin, à l’instar de notre or Fairmined éthique ET équitable, nous vous proposerons prochainement des diamants extraits du sol de manière responsable, et vecteurs de progrès social. Nous attendions cela depuis des années, et ce projet est en bonne voie.

 

Toute notre équipe se fera un plaisir de répondre à vos questions : contactez-nous si vous avez besoin d’informations supplémentaires !